Depuis le début de la crise du Covid, l’État français s’est mobilisé sur plusieurs domaines, mais avec une certaine lenteur. Au delà des nombreux rapatriements d’urgence organisés, du suivi médical, de l’aide aux familles boursières des lycées français et de l’aide d’urgence qui s’est finalement avérée être ponctuelle, le maillon faible de cette chaîne a été le soutien économique aux Français de l’étranger en difficulté.

En ce sens, le gouvernement a décidé de réorienter les budgets 2020 de l’appel à projet STAFE destiné aux associations, vers le soutien exclusif de projets à destination des Français en difficulté via des OLES (organismes locaux d’entraide et de solidarité). Une mauvaise initiative, selon nous, puisqu’elle retire des moyens aux unes pour les donner aux autres, mais qui nous a permis d’avancer malgré tout. 

Notre circonscription avait la chance d’avoir un de ces organismes : l’association française de bienfaisance (AFB). Son président, Jean-Luc Treff, a accepté de se réunir avec les élus consulaires et le consulat pour porter un projet de ce type. De nombreuses réunions ont eu lieu avant de définir l’angle d’action du projet. Puis il a fallu attendre que le projet soit validé à Paris.

Ce premier projet a donc été destiné spécifiquement aux professeur.e.s de cours particuliers en français qui sont actuellement en difficulté financière et vise à leur apporter une formation complémentaire avec une bourse de soutien et une certification. Il leur propose une professionnalisation en tant qu’assistants scolaires à travers différents parcours à Rio de Janeiro et à Belo Horizonte (en lien avec le projet d’enseignement du français qui est en cours). Conscients que de nombreux secteurs d’activité méritaient d’être soutenus, le choix des professeur.e.s de français s’est fait sur la possibilité de s’appuyer sur l’aide des services de la coopération éducative du consulat, outre le fait qu’ils étaient nombreux à avoir sollicité l’aide d’urgence du consulat.

Validé début août par la commission ad hoc du Ministère des affaires étrangères, l’appel à candidature a été mis en ligne par le consulat et l’AFB le 24 août dernier. Mais le consulat et l’ambassade ont malheureusement pris l’initiative de suspendre l’appel. Une motion de rejet a notamment été publiée par des enseignants brésiliens contre ce projet.

Nous attendons donc que le projet soit reformulé et mis en ligne et serons très vigilants sur ses nouveaux contours. Dans son communiqué, le consulat indique que le périmètre initial du projet sera élargi. “Un nouveau projet, inclusif, structurant, et fondé sur un dispositif de formation continue, ainsi que d’observation et de pratiques de classes pour jeunes publics, sera très prochainement mis en ligne sur le site de l’ambassade”.

Mais il ne peut s’agir de la seule action de soutien à la communauté française portée par le consulat ou l’ambassade, car d’autres compatriotes en difficultés dans le secteur du tourisme, de la restauration, de la culture, entre autres, sont aussi très fortement impactés. D’autres projets devront voir le jour et nous y travaillons.