Vendredi 16 avril, Traits-d’Union organisait un live sur la crise sanitaire et les vaccins contre la Covid-19 avec Marie-Christine Duniau, la médecin-conseil du Consulat de France à Rio. Mélanie Montinard, membre du collectif et tête de la liste Traits-d’Union pour les élections consulaires de mai, en était la modératrice.

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Voici les points importants abordés.

Les variants brésiliens : plus contagieux et agressifs

Tous les virus ont une grande capacité de mutations et la Covid-19 ne fait pas exception : on dénombre déjà plus d’une centaine de virus mutants dans le monde entier. Au Brésil, 16 variants ont été identifiés, dont le P1, dit de Manaus, et le P2, dit de Rio.

Le P1 est un variant particulièrement agressif qui touche surtout les personnes de moins de 50 ans, contrairement au virus original dont les formes mortelles atteignaient surtout les personnes âgées.

Tous les variants ne sont pas forcément plus agressifs, mais ils sont toujours plus contagieux.

Les vaccins utilisés au Brésil et en France 

En France, on utilise les vaccins de Pfizer, Moderna, l’Astra Zeneca et Janssen.

Au Brésil: les vaccins appliqués sont le Coronavac ou l’AstraZeneca.

Quelles sont les différences entre les vaccins ?

Il existe aujourd’hui trois types de vaccins contre la Covid-19 :

  • Les vaccins traditionnels comme le Coronavac.
  • Les vaccins à ARN-messager comme le Pfizer ou le Moderna : une séquence génétique du virus est inoculée et incite la production de la protéine Spike par nos cellules. Le corps reconnaît ensuite la protéine et crée une réponse immunitaire.
  • Les vaccins à vecteur viral comme l’AstraZeneca, le Janssen ou le Sputnik V : le matériel génétique (ADN) pris directement de la protéine Spike et un adénovirus atténué incitent la production de la protéine Spike par nos cellules ce qui permet de créer une réponse immunitaire.

Les vaccins protègent-ils à 100% du virus ?

Non ! Les vaccins existants protègent aujourd’hui à 100% des formes graves du virus, mais n’empêchent pas une éventuelle contraction du virus : il faut donc absolument continuer à respecter les gestes barrières, d’autant que l’immunité contre le virus diminue avec le temps, même avec le vaccin. On sait aujourd’hui que la période de réponse immunitaire est de 3 à 4 mois après avoir été infecté. Ensuite, on peut se faire réinfecter, notamment en raison des variants. La Covid-19 a une capacité immunisante très faible, les anti-corps disparaissent. 

La prise d’une seule dose ne protège pas.

Pour savoir si l’on est immunisé, on peut faire un test sanguin pour mesurer les anticorps neutralisants : il est conseillé de le faire 2 à 3 mois après la seconde injection.

Les vaccins provoquent-ils des effets indésirables ?

Tous les vaccins peuvent donner une réaction (0,001 á 0,003 %) mais le risque d’effets indésirables en ce qui concerne les vaccins contre la Covid est minime.

Le Coronavac peut laisser une ecchymose

L‘Astra Zeneca peut provoquer des thromboses

Le Pfizer peut provoquer des crises sévères d’hypertension artérielle.

Une femme enceinte peut-elle se faire vacciner ?

Pour les femmes enceintes, la vaccination doit se faire après le 4ème mois.

Pour les femmes enceintes et allaitantes, il est recommandé de se faire administrer un vaccin à ARNmessager.

Les gestes barrières doivent être maintenus :

« La discipline est la meilleure prévention », a insisté le docteur Marie-Christine Deniau. Il faut continuer à utiliser les masques (elle conseille d’utiliser les RN95, les plus performants et de ne porter qu’une seule fois les masques chirurgicaux).

L’aération des espaces clos et le lavage des mains doivent devenir des réflexes. Le virus se transmet à 95% par aérosol.

Répondant à une question posée sur la nécessité de désinfecter ses courses de supermarché, la médecin la considère comme une bonne habitude mais rappelle que la contamination par les surfaces (plastique, verre, etc.) ne représentent que 2 à 3% des cas de transmission.

L’exposition au soleil tue aussi le virus au bout de 3 heures environ.

Existe-t-il des traitements efficaces contre le virus ?

La médecin l’a rappelé, les études scientifiques ont prouvé que les traitements comme l’hydroxychloroquine, l’Azytromicine ou la Vermectine n’ont AUCUN EFFET contre le virus.

D’autres traitements sont utilisés pour réduire les symptômes comme les corticoïdes (qui permettent de réduire l’inflammation) et les anti-coagulants (pour prévenir la formation de caillots), mais les prescriptions se font au cas par cas, d’après l’évolution des symptômes.

La vitamine D à haute dose est aussi anti-inflammatoire mais elle peut provoquer des calculs.

Pour conclure, Marie-Christine Deniau rappelle que le vaccin n’est pas le passeport pour revivre comme avant…C’est seulement un PLUS.

Il faut continuer à respecter les mesures barrières et certainement pour longtemps.

L’équipe de Traits-d’Union

Pour aller plus loin : Traits-d’Union se mobilise et exige un passeport vaccinal sans discrimination. Le collectif a envoyé une lettre au commissaire européen Thierry Breton pour faire part de ses inquiétudes à propos du projet de passeport vaccinal actuellement administré par l’Union Européenne, le Coronavac, principal vaccin administré au Brésil, n’étant pas homologué par l’Union Européenne.

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