Par sa décision n° 2022-5813/5814 AN du 20 janvier 2023, le conseil constitutionnel a annulé l’élection de la députée de la 2e circonscription des Français de l’étranger pour « des dysfonctionnements » lors du vote électronique.

Le samedi 1er avril 2023 se tiendra le premier tour des élections et le samedi 15 avril le second. Par internet, le portail est ouvert du vendredi 24 mars midi, heure de Paris jusquau mercredi 29 mars midi, heure de Paris pour le 1er tour ; et du vendredi 7 avril midi, heure de Paris jusquau mercredi 12 avril midi, heure de Paris pour le second.

Le collectif Traits-d’Union a réuni ses instances démocratiques pour échanger sur la situation politique dans la circonscription. Il en résulte que la totalité de notre collectif partagent le programme et les valeurs portés au parlement par l’alliance des gauches au sein de l’intergroupe NUPES. Quelques membres ont toutefois tenu à saluer le travail de proximité de la députée sortante sur les dossiers en cours ; d’autres ont proposé d’améliorer le processus de désignation de nos candidats, en permettant aux personnes engagées sur le terrain d’être entendues à ce sujet.

Le rôle d’un député est avant tout de voter les textes au parlement. Contrairement aux élections des conseillers des français de l’étranger, ces élections ont davantage une portée nationale que locale. Depuis 6 ans, le Président Macron, aidé par Les Républicains, n’a cessé de promouvoir le modèle libéral en substituant les services publics aux acteurs économiques et financiers.

Dans le domaine de la santé, le Gouvernement n’a pas su résorber les carences du système de soin, pourtant mises en lumière par la crise COVID. Le budget de la sécurité sociale pour 2023 – adopté avec l’article 49-3 – est contraint par une diminution des recettes et des dépenses. L’ONDAM (Objectif National de Dépenses d’Assurance Maladie), évolue de 3,7% en 2023. Une évolution nettement inférieure à l’inflation, évaluée à 5%. Pourtant, nos hôpitaux publics sont en voie d’affaissement – d’effondrement même selon certains. Les soignants quittent l’hôpital par souffrance éthique et physique, et le nombre de professionnel par patients à atteint des seuils critiques.

Le collectif Traits-dUnion soutient les parlementaires de la NUPES qui ont proposé au parlement un contre projet mettant davantage à contribution l’État et revenant sur la suppression d’une partie des exonérations de cotisations pour les entreprises, jugées « inutiles » par le conseil d’analyse économique.

Dans le domaine de l’éducation, la fragilité du système éducatif porte atteinte au fondement de notre société. Crise du recrutement, rendue visible par leffondrement des candidatures aux concours de lenseignement. Crise des vocations que manifeste lexplosion des démissions. Fatigue des professionnels due à la litanie des réformes imposées. La paupérisation de la condition d’enseignant ne permet plus de recevoir dans l’égalité républicaine tous les enfants et étudiants. Depuis 2017, 7 900 postes denseignants ont été supprimés dans le second degré, soit l’équivalent de 175 collèges disparus.

Nous soutenons les élus de la NUPES qui portent, entre autres, la gratuité des cantines scolaires en lien avec les collectivités locales, la réduction des effectifs par classe, la revalorisation des salaires ou encore la création d’un nouveau corps de fonctionnaires formant et titularisant les actuels AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap).

Concernant l’urgence écologique, la France ne respecte pas ses engagements climatiques. Selon Greenpeace, « Le Gouvernement na pas respecté sa promesse de fermer la totalité des centrales à charbon avant la fin de son mandat. Par ailleurs, il a noué des alliances toxiques avec des Etats soutenant le recours au gaz fossile, une énergie pourtant fortement émettrice de gaz à effet de serre. ». Par ailleurs, plusieurs dizaines de milliards deuros dargent public français ont été accordées aux énergies fossiles (pétrole et gaz). La France fait partie de la quinzaine de pays européens qui subventionnent davantage les énergies fossiles que les énergies renouvelables. Autre constat concernant la transition agricole, outre la promesse non tenue de sortie du glyphosate et le recul sur les dérogations accordées aux néonicotinoïdes, Emmanuel Macron a continué à défendre un modèle productiviste et agro-industriel polluant.

Notre collectif soutient les propositions des députés et sénateurs appartenant à la NUPES : engager une planification écologique démocratique pour mettre en œuvre la règle verte, obliger les moyennes et grandes entreprises à mettre en œuvre une comptabilité carbone pour les émissions directes et indirectes ; ou encore créer une Agence pour la relocalisation, chargée de recenser les secteurs industriels indispensables sur le plan social et environnemental.

L’importance de la présence en nombre des député.es du groupe NUPES a été largement démontrée au cours de l’examen du texte portant sur la réforme des retraites. En effet, repousser l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans n’a rien d’inéluctable. C’est une mesure qui creuserait les inégalités puisque ce sont les plus modestes et les femmes qui en paieraient le prix fort. En 2018, le déficit de la sécurité sociale était de 1,2 milliards d’euros. Les comptes de la sécurité sociale pourraient retrouver un équilibre, en témoigne l’augmentation depuis 2017 des exonérations de cotisations sociales. En 2023, elles représentent 19 milliards d’euros supportés par la branche Vieillesse de notre Sécurité sociale, soit plus que les économies que cherche à faire le gouvernement par la réforme. Bien que les baisses de cotisations sur les bas salaires soient utiles, la majorité d’entre elles relèvent d’une politique fiscale favorisant les plus riches. Le Conseil d’analyse économique publiait en 2019 une note intitulée « Baisses de charges : stop ou encore » recommandant l’abandon des exonérations de cotisations sur les salaires supérieurs de 2,5 SMIC au motif qu’elles seraient sans effet sur l’emploi.

Par ailleurs, le Gouvernement a décidé de faire porter le coût du covid-19 à la Sécurité sociale, ce qui représente une perte de recette de 17,7 milliards deuros. Pourtant, les dépenses liées au Covid ne relèvent pas intégralement des missions ordinaires de la branche maladie ; il serait plus pertinent que l’Etat prenne en charge cette dette. Si lon prend en compte ces sommes, les administrations de sécurité sociale dégagent un fort excédent en 2023. Cela permettrait de mettre la sécurité sociale en excédent et daccroître les investissements.

Notre collectif condamne le passage en force de cette réforme, contre l’avis de l’ensemble des syndicats et d’une majorité de français et françaises. Ces pratiques d’exercice du pouvoir doivent être proscrites grâce à une nouvelle constitution – que nous appelons de nos vœux.

Pour toutes ces raisons, notre collectif soutient Christian Rodriguez, seul candidat à soutenir le programme de la NUPES.