La France et le Brésil sont liés par une convention bilatérale de sécurité sociale en vigueur depuis 2014. Les caisses de retraite françaises n’ont pas de représentation à l’étranger et les consulats n’assurent pas non plus le suivi des dossiers. A défaut de ce service public à l’étranger, l’accompagnement des Français du Brésil dans leurs démarches de retraite représentent un grand nombre de sollicitations au cours des permanence des élus consulaires. 

Constatant une augmentation des réclamations, des délais d’instructions et des erreurs de communication, Florence Poznanski, ancienne conseillère consulaire de la circonscription, a rédigé une lettre à l’ambassadeur du Brésil en avril 2019 pour l’alerter sur ces différents problèmes. Jusqu’en 2017, un chargé des affaires sociales à l’ambassade de Brasilia était chargé du suivi de l’application de la convention bilatérale. Puis, ce poste a été régionalisé et transféré en Argentine. L’absence de suivi au Brésil a ainsi entraîné l’augmentation des problèmes. Le courrier demandait le retour de ce poste au Brésil. Il a été signé par les 10 conseillers des Français de l’étranger au Brésil. 

N’obtenant pas de réponse à cette première demande, Florence Poznanski a lancé une pétition mondiale adressée à Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères, qui a recueilli plus de 800 signatures. 

Cette pétition a été remise en main propre à la cheffe du service des Français de l’étranger au Ministère des Affaires Étrangères (MAE), lors de la réunion annuelle du réseau français au Brésil qui s’est tenue en septembre 2019. Corinne Perreira nous a ainsi assuré de l’accord du Ministère des Affaires Étrangères

Cet accord a été confirmé en juin 2020 lors d’une réunion avec Brigitte Collet, la nouvelle ambassadrice. Elle nous a communiqué que le poste de chargé des affaires sociales reviendrait à Brasilia une fois que l’agent en poste à Buenos Aires aura terminé sa mission. Une victoire pour cette importante mobilisation, même s’il va falloir attendre encore un certain nombre de mois avant que ce transfert puisse effectivement avoir lieu.