Alors que l’image du consulat était plutôt positive il y a quelques années, les progressives suppressions de postes et les changements dans les modalités d’accueil (disparition de l’accueil, rendez-vous obligatoire à prendre sur internet, sécurité renforcée difficultant l’accès aux étages) ont contribué à éloigner le consulat de sa communauté. 

S’ajoute à cela d’importantes coupures budgétaires annoncées par le gouvernement. Le plan CAP2022 vise une suppression de 10% de la masse salariale dans les services de l’Etat à l’étranger. Petit détail, 10% de la masse salariale, c’est beaucoup plus que 10% des effectifs. Pour l’atteindre il ne suffit pas de supprimer ou mutualiser des fonctions de support, il faut aussi supprimer des postes de direction. 

Ces dernières années, des missions consulaires ont ainsi été supprimées au niveau mondial comme l’aide à l’emploi, l’établissement d’actes notariés et des certificats de vie. En plus des 2 postes supprimés au service consulaire, le service de la coopération à Rio de Janeiro va aussi se réduire considérablement. Le poste de la coopération scientifique est centralisé à Brasilia et le poste de la coopération audiovisuelle a été supprimé pour tout le Brésil puisque le consulat de Rio de Janeiro y exerçait une compétence nationale. 

Dans ces conditions, l’optimisation et la mutualisation finissent par atteindre leurs limites. Ces suppressions entraîneront nécessairement l’abandon de certaines missions de la France à l’étranger, ce qui aura un impact à la fois pour les Français de l’étranger mais aussi pour tous les partenaires brésiliens engagés dans des programmes de coopération.